PRIX WEPLER - FONDATION LA POSTE 1999
la selection
Alain Fleischer, La femme qui avait deux bouches, Éditions du Seuil
Anne Garrétta, Décomposition, Éditions Grasset
Jean Guerreschi, Un monde sans Iris, Éditions Denoël
Johann Frédéric Hel Guedj, Le traitement des cendres, Éditions Calman-Lévy
Chirstian Oster, Mon grand appartement, Éditions de Minuit
Antoine Piazza, Roman Fleuve, Éditions Rouergue
Boualem Sansal, Le serment des barbares, Éditions Gallimard
Vincent de Swarte, Requiem pour un barbare, Éditions Pauvert
Philippe Villain, La dernière année, Éditions Gallimard
Antoine Volodine, Des anges mineurs, Éditions du Seuil
LE LAURÉAT
Antoine Volodine - Des anges mineurs, Éditions du Seuil
LA MENTION SPÉCIALE
Vincent de Swarte - Requiem pour un sauvage, Éditions Pauvert
Les Discours
Marie-Rose Guarnieri
Nous remercions les mécènes du Prix Wepler, en premier lieu la Fondation de la Poste, la Poste Paris Nord, Monsieur Bessiere et son équipe. Nous remercions toutes les énergies et les bonnes volontés engagées dans cette deuxième année du Prix Wepler.
Une entreprise publique, une brasserie privée, des librairies, des jurés de tous horizons, ce soir les huîtres de Monsieur Baptiste Delzor, le champagne Pommery, les roses de Dany, la compagnie “les livreurs” lecteurs, que vous allez entendre…
Au fond, à travers ces remerciements d’usage et de cœur, c’est tout un mouvement que nous fêtons ce soir, autour de dix livres, Nous sommes fiers d’accomplir un travail très modeste et bien utile. Il nous paraissait rafraîchissant de ne pas laisser la littérature seulement aux mains de décideurs et de machines dont les pratiques s’avèrent souvent dangereuses pour les écrivains eux-mêmes.
Au Wepler, avec des jurés renouvelés en grande majorité chaque année, notre liberté a multiplié le travail et la difficulté des arbitrages, mais nous ne sommes pas fatigués.
Ce que nous aura dit un texte, ce que nous aura offert une langue, la singularité d’un monde, d’un style, fait notre direction. Parfois, entre deux livres préférés, aurons nous peut-être le soin de favoriser le plus isolé, le plus solitaire. Ceux aussi, qui, malgré une reconnaissance critique ne rencontrent pas encore assez de lecteurs.
La Fondation de la Poste a bien voulu augmenter notre dotation, nous espérons faire mieux encore dans les années futures. Le Prix Wepler est doté de 50.000 francs, et désormais une mention de 10.000 francs récompense un livre dont l’excès, l’audace, l’érudition, auront séduit le jury. Une mention qui n’est pas un lot de consolation, mais une façon d’encourager la création, la difficulté, la marge. C’est en pensant au livre de Jean-Marc Lovay “Aucun de mes os ne sera troué pour servir de flûte enchantée”, publié l’an dernier aux éditions Verticales, que nous nous sommes décidés à créer cette mention du prix Wepler.
Cette année, notre plaisir aura été davantage de chercher, lire et trouver les dix titres de notre liste que de devoir, à un cheveux près, trancher pour deux d’entre eux.
Nous sommes heureux de partager le moment final avec vous.
Nous saluons, comme nous le ferons toujours, grâce à eux nous faisons de merveilleux métiers, les auteurs, les romanciers, les poètes… en un mot tous les écrivains vivants de notre monde.
Bonne soirée a tous et à l’année prochaine, même jour, même heure.